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SIRAS Pacifique

Pionnier de la technologie pour une revégétalisation durable en Nouvelle-Calédonie

Des solutions durables pour la préservation de notre écosystème

Afin de mieux répondre aux attentes de ses clients, l’amélioration des connaissances et des techniques est considérée comme essentielle au sein de SIRAS Pacifique. C’est la raison pour laquelle, chaque année, de nombreux essais sont menés depuis 2004. L’entreprise travaille régulièrement en partenariat avec différents instituts de recherche du Territoire, notamment sur les aspects :

  • De création de champs semenciers et de la promotion de la production de graines par les végétaux endémiques,
  • D’amélioration de la germination des espèces endémiques utilisées plus ou moins classiquement en revégétalisation minière,
  • D’amélioration de la croissance des espèces utilisées en revégétalisation, par l’association d’endomycorhizes,
  • De mise au point d’itinéraire de multiplication d’espèces rares et menacées.
Sauvegarde des espèces rares et menacées

Contexte

Depuis plus de 20 ans, les équipes de SIRAS Pacifique travaillent sur les espèces rares et menacées (ERM). Toutes ces missions ont permis à nos équipes d’apprendre à reconnaître ces espèces, de suivre leur phénologie, de les récolter et de les mettre en production en vue d’une future réintroduction.

Méthodologie et mode de fonctionnement

Une opération de sauvegarde d’une ERM se déroule généralement selon différentes étapes :

Ces missions peuvent être déclenchées spécifiquement, pour rechercher une ou des espèces suspectées d’être présentes sur une zone, où sont réalisées de manière dite opportuniste, lorsqu’une ERM est détectée à l’occasion d’une mission ayant un autre but.

En cas de présence de fruits immatures sur un semencier, la technique de l’ensachage est utilisée pour protéger ces derniers, en attendant qu’ils mûrissent et puissent être collectés.


Ces missions sont déclenchées, comme l’exige la réglementation, préalablement à tout défrichement, afin de déterminer si des ERM sont présentes dans l’emprise de la parcelle à essarter. Dans ce cas, les protocoles permettent de « scanner » la végétation de manière la plus exhaustive possible. Ils consistent à réaliser des transects à intervalles réguliers ainsi que des stations d’observation, dès qu’une ERM est repérée. Un dénombrement des ERM est effectué à chaque station et permet d’estimer le nombre d’individus appartenant à une ERM présents dans la parcelle.

Lorsqu’une ERM est observée dans une zone vouée au défrichement, ou susceptible d’être dégradée, une collecte de l’ensemble des individus est généralement déclenchée. Ces prélèvements peuvent prendre plusieurs formes : il peut s’agir de fruits (préférentiellement), de boutures ou de plantules. Si les délais avant le défrichement le permettent, les plants peuvent également être marcottés. Le matériel végétal récolté est ensuite, selon sa nature, pris en charge soit par le pôle Semences, soit par le pôle Pépinière. Une attention toute particulière est alors apportée à sa traçabilité, via la supervision des ingénieurs de l’équipe. Dans le cas des récoltes de semences, une fois les graines triées et nettoyées, elles sont transmises au pôle Pépinière pour être mises en production.

Dans la grande majorité des cas, les itinéraires de production des ERM ne sont pas maîtrisés. Il convient donc de mettre en place des essais de propagation. En fonction de la quantité et du type de matériel prélevé, plusieurs tests peuvent être réalisés en faisant varier certains paramètres tels que :

  • Les prétraitements (chimiques, thermiques, scarification, …) destinés à lever d’éventuelles dormances ou le mode de semis, s’il s’agit de graines,
  • la taille, les hormones, le taux d’humidité ou le substrat de bouturage, s’il s’agit de boutures,
  • le substrat de rempotage, la fréquence d’arrosage, s’il s’agit de plantules,

L’objectif est de déterminer un protocole de multiplication le plus adapté possible à chaque espèce.

Si les essais de multiplication s’avèrent fructueux et permettent de produire des plants d’ERM suffisamment « solides », des opérations de réintroduction in-situ sont organisées. Les zones de plantation appropriées sont choisies en concertation avec le client.

Les plants réintroduits sont marqués et repérés par GPS au moment de leur mise en terre. Selon une fréquence déterminée avec le client, ces plants sont suivis et l’évolution de leur état (croissance, taux de survie, aspect général) est analysé pour poursuivre l’acquisition de données concernant l’espèce, mais également afin de leur apporter, le cas échéant, des traitements correctifs.

Quelques exemples de programmes en cours et impliquant une veille technologique

Essais de multiplication des ERM des mines de la vallée de la Tontouta

De nombreuses espèces sensibles, de par leur répartition restreinte à la vallée de la Tontouta, sont présentes sur les sites miniers (SMGM, SMT et SLN) de la région. Afin de compenser les impacts de leur activité sur ces espèces, nos partenaires mineurs (SMT et SMGM) nous ont mandatés pour mettre en œuvre des essais de multiplication. Les étapes décrites précédemment sont donc appliquées actuellement, entre autres, pour Cloezia artensis var. riparia, Cupaniopsis tontoutensis, Hibbertia emarginata, Hibbertia heterotricha, Hibbertia tontoutensis, Homalium betulifolium, Pycnandra intermedia, Scaevola coccinea, Styphelia enervia et Uromyrtus thymifolia.

SIRASeedCaps

Contexte

Les techniques de revégétalisation conventionnelles (semis hydraulique, semis à sec, plantation), décrites dans la partie TRAVAUX, ne sont parfois pas adaptées au traitement de certaines zones pour des raisons de manque d’accessibilité. Le recours à l’héliportage peut être envisagé dans ces conditions mais il entraîne des surcoûts élevés et requiert d’utiliser de grandes quantités d’intrants et de semences.

Production

Les SSC sont produites à l’aide d’appareils, garantissant une fabrication rapide et précise. Les semences sont préalablement sélectionnées en fonction de leur pureté et de leur taux de germination. Chaque SSC contient une à quelques graines (selon leur taille), est enrichie en matière organique et contient un engrais à libération lente. Ce dernier se dissout progressivement pour fournir aux plantules tous les nutriments nécessaires à leur croissance.

Avantages des SiraSeedCaps

La méthode permet d’atteindre des sites éloignés et difficiles d’accès, pour lesquels l’utilisation des engins et des techniques de revégétalisation traditionnels ne peuvent être envisagés. En effet, le faible poids et volume des SSC autorise un épandage manuel (après une éventuelle randonnée jusqu’à la zone à traiter) ou par drones.

Ces petites entités contribuent à une réduction significative des coûts de mise en œuvre par rapport aux méthodes de revégétalisation classiques.

Le procédé nécessite peu de moyens et de technicité pour être déployé sur le terrain, facilitant ainsi son utilisation dans divers environnements.

Chaque SSC offre un environnement approprié pour le développement des jeunes plantes qui en sont issues, même dans des conditions difficiles, grâce à un enrichissement en matière organique et aux engrais à libération lente contenus dans chaque bombe. Le tout favorisant ainsi une croissance optimale.

Tests en cours

Actuellement, des tests ont été lancés sur plus de 20 espèces endémiques ou pionnières en Nouvelle-Calédonie, dans deux types de biomes : la forêt sèche et le maquis minier.

Les premiers résultats en conditions semi contrôlées, donnent des résultats variables selon les espèces et selon les constituants. Par ailleurs, certaines anomalies de germination, telles que le géotropisme inversé, ont été observées et nécessitent que des analyses complémentaires soient menées.

Perspectives

Afin de déterminer les combinaisons de constituants les plus adaptées à chaque espèce, de nouveaux essais devront être menés en fonction des différents résultats déjà obtenus et à venir.

Aujourd’hui 40 à 50 espèces sont classiquement utilisées avec succès en restauration de maquis ou de forêt sèche via les techniques de semis ou de plantation. Notre objectif est donc de tester l’ensemble de ces espèces en SSC et ainsi pouvoir utiliser la méthode dans des conditions environnementales variées.

Enfin, la finalité des SSC étant de pouvoir traiter des zones inaccessibles, des essais d’épandages par drone seront menés.

Semis et fertilisation héliportés

Contexte

Les méthodes traditionnelles de revégétalisation, telles que le semis hydraulique, le semis à sec, ou la plantation, bien qu’efficaces dans de nombreuses situations, montrent leurs limites lorsqu’il s’agit de restaurer de vastes zones inaccessibles à pied ou en 4×4. Ces limitations nécessitent l’exploration de méthodes alternatives. Parmi celles-ci, le semis et la fertilisation héliportés représentent une solution particulièrement intéressante. En utilisant un hélicoptère, cette technique permet d’intervenir sur de grandes surfaces en peu de temps, bien qu’elles puissent entraîner des surcoûts liés à l’utilisation d’équipements spécialisés et à la nécessité de transporter de grandes quantités de semences et d’intrants.

Méthode

La technique du semis et de la fertilisation héliportés est réalisée à l’aide d’un réservoir spécialement équipé pour être transporté par hélicoptère, assurant une dispersion homogène des graines et des fertilisants. Le pilote suit par GPS une trajectoire prédéfinie, afin d’épandre le produit sur les zones cibles.

Avantages du semis et de la fertilisation héliportés

Cette méthode permet de traiter des zones qui seraient autrement inaccessibles, telles que des régions montagneuses, des vallées profondes, ou des sites isolés. L’utilisation d’hélicoptères permet d’atteindre ces zones dénuées infrastructures terrestres.

La capacité des hélicoptères à couvrir de vastes superficies en peu de temps permet le traitement rapide de surfaces dégradées et inaccessibles, qui resteraient en l’état si cette technique n’y était pas mise en œuvre.

Des chantiers de semis et de fertilisation héliportée ont été menés sur deux sites critiques en Nouvelle-Calédonie, touchés par des incendies, des érosions sévères et des exploitations minières :

  • 1 site impacté par les feux (Montagne des Sources, Mont-Dore),
  • 1 ancienne mine (sur la commune de Népoui).

Perspectives

Afin de tenter d’améliorer l’efficacité du semis et de la fertilisation héliportés, de nouveaux essais sont envisagés, dans l’objectif d’adapter le type de semences, les fertilisants et autres intrants utilisés. L’idée est également de déterminer si les conditions environnementales des sites ont un impact sur la réussite des opérations.